https://interactions.guidetherapeutiquevih.com/fr/interaction-details?id=1802
Document mis à la disposition du pharmacien pour communiquer une interaction médicamenteuse au médecin.
TÉLÉCHARGERLe Ritonavir peut possiblement inhiber le métabolisme (CYP 3A4) et augmenter la concentration plasmatique de la Nifédipine.
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Augmentation possible des effets indésirables.
Association à utiliser avec prudence.
Débuter traitement à la plus faible dose possible.
Réduire la dose du BCC si jugé nécessaire et l’augmenter graduellement selon la réponse clinique et la tolérance.
Chez patients déjà sous traitement avec cette association et la tolérant, si jugé approprié, conserver la thérapie actuelle et exercer un suivi étroit des effets indésirables.
Ou choisir une solution de rechange.
Diurétiques, IECA et certains ARA (en absence de contre-indication).
Effets indésirables associés aux inhibiteurs des canaux calciques : céphalées, oedème périphérique, effets gastro-intestinaux, fatigue, hypotension, palpitations, tachycardie ou bradycardie (diltiazem et vérapamil), étourdissements, nervosité, vertige et somnolence.
Lorsque possible, suivre les effets sur la tension artérielle, la fréquence cardiaque et l’ECG.
Aviser les patients de consulter rapidement si œdème membres inférieurs, gain de poids soudain, difficulté à respirer, douleur ou oppression thoracique ou hypotension (étourdissements, effets orthostatiques).
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Réf #2773 : L’administration concomitante de nifédipine avec la cimétidine ou la ranitidine a entraîné une hausse d’environ 80 % avec la cimétidine et 70 % avec la ranitidine. La monographie recommande d'éviter l'association de la nifédipine avec de puissants inhibiteurs du CYP 3A4.
Réf #2407 : Selon une étude, des patients ayant reçus indinavir 800mg + ritonavir 100 mg BID avec amlodipine 5mg QD ont eu une augmentation de la SSC de l’amlodipine d’environ 90%. D’autres patients ont reçu indinavir 800 mg + ritonavir 100 mg BID avec diltiazem 120 mg QD et une augmentation de 26,5% de la SSC a été observée. Sur 13 patients à l’étude, deux sujets ont eu une augmentation de la SSC du diltiazem de 4 fois la normale. Par contre, aucun effet indésirable sérieux sur le plan cardiovasculaire n’a été observé.
Les chercheurs recommandent donc, si la co-administration est indiquée, d’initier le traitement avec de faibles doses en augmentant les doses avec prudence selon la réponse clinique et l’apparition d’effets indésirables.
Réf #2110: Cas patient. Le patient a développé une hypotension et insuffisance rénale progressive avec l'association de lopinavir/ritonavir et nifédipine longue action. Résolution à l'arrêt. Il a eu les mêmes symptômes avec œdème quelques années plus tard lorsque cette association a été reprise.
Réf #1938 : Un homme de 51 ans infecté par le VIH et qui recevait de la nifédipine (60mg par jour) a développé une orthostase symptomatique et un blocage cardiaque après avoir commence la thérapie antirétrovirale qui incluait du nelfinavir (1250 mg deux fois par jour). Il prenait d’autres médicaments incluant du losartan-hydrochlorothiazide, de l’aténolol, du clopidogrel, de l’aspirine, de la zidovudine et de la lamivudine. Le patient a expérimenté des étourdissements, de la fatigue et de l’hypotension et a développé un blocage complet du cœur avec une fuite jonctionnelle du rythme. Les anormalités de l’électrocardiogramme ont diminué en 24 heures lorsque la thérapie antirétrovirale a été discontinuée. La médication a été changée pour de la nifédipine (60mg par jour), du losartan et de l’aténolol. Cependant, le patient a développé des symptômes orthostatiques après avoir recommencé le nelfinavir. Il a été mis sur un autre régime avec de l’efavirenz (efavirenz 600 mg une fois par jour, de la stavudine 40mg deux fois par jour, de la didanosine 400 mg par jour). Une administration subséquente de la thérapie antirétrovirale contenant de l’indinavir/ritonavir (800/100 mg deux fois par jour) avec de la nifédipine a résulté en un retour des symptômes orthostatiques. La thérapie médicamenteuse à ce moment consistait en de la nifédipine (60mg par jour), de l’aténolol, du losartan, de la zidovudine et de l’abacavir. La discontinuation de l’aténolol et la réduction du dosage de nifédipine à 30mg par jour ont été efficaces pour gérer les changements orthostatiques.