https://interactions.guidetherapeutiquevih.com/fr/interaction-details?id=12579
Document mis à la disposition du pharmacien pour communiquer une interaction médicamenteuse au médecin.
TÉLÉCHARGERL' Elvitégravir / Cobicistat peut inhiber le CYP 3A4 et les transporteurs P-gp et BCRP et ainsi diminuer le métabolisme hépatique et l’excrétion rénale du Rivaroxaban.
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Considérer une solution de rechange si possible.
Selon les échecs virologiques antérieurs et les rapports de génotypes, doravirine ou rilpivirine, ou encore dolutégravir, raltégravir ou bictégravir.
Augmentation du risque de saignement sévère et d'hémorragie.
Choisir une solution de rechange.
La monographie du rivaroxaban contre-indique l’administration concomitante avec de puissants inhibiteurs du CYP 3A4 et de la P-gp tel que le kétoconazole, le ritonavir, l'itraconazole et le posaconazole.
Voir commentaires pour plus de détails.
Préférer la warfarine ou l'héparine de faible poids moléculaire (HBPM).
Efficacité et l’innocuité (signes et symptômes de saignement: anémie, hématome, hématurie, épistaxis, troubles gastro-intestinaux, hémorragie digestive et urinaire) et ce, plus particulièrement chez les patients avec des facteurs de risque de saignement (personne âgée, faible poids corporel, altération de la fonction rénale).
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Voir ritonavir et rivaroxaban.
Réf #2993 : Il a été démontré que l’administration concomitante de rivaroxaban et de kétoconazole (autre puissant inhibiteur du 3A4 et de la P-gp) a augmenté la SSC et la Cmax du rivaroxaban de 2,6 fois et 1,7 fois respectivement. Aussi, une autre étude a montré des résultats similaires avec l’administration de ritonavir 600 mg BID, qui a provoqué une augmentation de la SSC du rivaroxaban de 2,5 fois (153%) et de la Cmax de 1,6 fois (55%).
Ensemble des études faites avec rivaroxaban et de puissants inhibiteurs du CYP3A4, CYP2J2 et/ou P-gp/BCRP (rénaux) :
1. Kétoconazole 200 mg QD + rivaroxaban 10 mg : ↑ 53% Cmax, ↑ 82% SSC; ↓ 45% clairance Cl/f du rivaroxaban.
2. Kétoconazole 400 mg QD + rivaroxaban 10 mg : ↑ 72% Cmax, ↑ 158% SSC; ↓ 61% clairance Cl/f et ↓ 44% CLrénale du rivaroxaban.
3. Ritonavir 600 mg BID + rivaroxaban 10 mg : ↑ 55% Cmax, ↑ 158% SSC; ↓ 60% clairance Cl/f et ↓ 82% CLrénale du rivaroxaban.
4. Clarithromycine 500 mg BID + rivaroxaban 10 mg : ↑ 40% Cmax, ↑ 54% SSC; ↓ 35% clairance Cl/f et ↓ 10% CLrénale du rivaroxaban.
5. Érythromycine 500 mg TID + rivaroxaban 10 mg : ↑ 38% Cmax, ↑ 34% SSC; ↓ 25% clairance Cl/f et ↓ 7% CLrérale du rivaroxaban.
6. Fluconazole 400 mg QD + rivaroxaban 10 mg : ↑ 28% Cmax, ↑ 42% SSC; ↓ 29% clairance Cl/f et ↓ 22% CLrénale du rivaroxaban.
Réf #3130 : Rapport de cas avec rivaroxaban chez un patient sur un traitement de sauvetage incluant darunavir/ritonavir 600 mg/100 mg BID, lamivudine 150 mg BID, ténofovir 300 mg QD, étravirine 200 mg BID et raltégravir 400 mg BID. Le rivaroxaban avait été mesuré après deux semaines de traitement en raison de l’interaction attendue et la concentration plasmatique était alors de 253 µg/l; à noter, la Cmax du rivaroxaban prédite à partir d'analyses pharmacocinétiques de population est de 125 ug/l pour 10 mg QD. La dose de rivaroxaban a donc été diminuée de 10 mg QD (post-op fracture jambe) à 5 mg QD. Lors d’un voyage au Mexique, le patient a présenté une diarrhée sanglante possiblement liée à l'augmentation d'effets indésirables du rivaroxaban. Les infections à salmonellose, shigellose et campylobacter jejuni ont été exclues. De plus, le patient n'a pas présenté d'autres symptômes gastro-intestinaux avant le saignement et n'avait aucun antécédent de maladie colorectale. Ainsi, l'exclusion d'autres causes possibles, la chronologie des événements, la concentration plasmantique élevée documentée du rivaroxaban et la résolution des symptômes peu de temps après l'interruption de l'anticoagulant sont très suggestifs d'une interaction médicamenteuse entre le rivaroxaban et darunavir/ritonavir, qui a conduit à une exposition accrue à l'anticoagulant et à un saignement gastro-intestinal. Les autres symptômes (fièvre, étourdissements et diarrhée) étaient probablement attribuables à la diarrhée du voyageur. Comme le traitement pour la prévention de thromboembolie veineuse était presque complété, aucun autre anticoagulant ne fût prescrit.
Réf #3721 : Un autre cas rapporté d'un patient de 62 ans recevant du darunavir/ritonavir (avec étravirine, raltégravir et ténofovir/emtricitabine) qui a présenté des saignements, un allongement du temps de prothrombine et un taux résiduel de rivaroxaban environ 8 fois plus élevé que prévu après une première dose de rivaroxaban 10 mg. Le temps de prothrombine s'est normalisé dans les 24 heures suivant l'arrêt du rivaroxaban.
Réf #3722 : Dans cette étude rétrospective en conditions réelles (n = 213), l’utilisation d’un inhibiteur combiné de la P-gp et modéré du CYP3A4 avec le rivaroxaban ou l’apixaban a augmenté le risque de saignement par rapport aux patients ne présentant pas d'interactions.
La monographie du rivaroxaban contre-indique l’administration concomitante avec un puissant inhibiteur du cytochrome 3A4 et/ou de la P-gp tel que le kétoconazole et le ritonavir.
De plus, nous ne possédons pas de marqueur spécifique pour le suivi de l’innocuité du rivaroxaban, ni d’antidote en cas de saignement.